Mai 2024 : Juliette Planque Hangar et Guis Sur la route qui coure entre Rochefort et Sablonceaux, il y a des heures le ciel joue les habilleuses, et pare la nature de ses plus beaux atours. C’est fou quand on y pense, ce coup de pinceau qu’elle a cette dame lumière ! J’en reste bouche bée. Alors parfois, en élève motivée, je tente de recopier le modèle. Je m’arrête pour y regarder de plus près avec un tabouret, un carnet, et quelques outils de dessin. Le temps prend une autre dimension. J’ai le sentiment de vivre, que les choses existent et ont un sens. La voiture qui m’a conduit est à l’arrêt. Je me confie alors à moi-même que, ce qui est évident souvent n’est pas si simple, et que s’arrêter c’est faire un sacré pas en avant ! Ici, j’ai été interpellée par la composition qu’offre ce mur de peupliers dominant le hangar, au tournant d’une petite route. Végétal en verticale pour 2/3 de l’image, horizontal en métal pour le tiers restant. Le gui, la route terreuse, la campagne en arrière plan, le ciel ... Qu’est-ce que tout cela raconte ? Toujours quelque chose. La nature domine, protège ou frissonne ? L’ensemble fait barrage à la vue mais le chemin nous indique l’arrière plan, promesse d’un espace infini sous le ciel ... Je vois les images comme des petits théâtres, avec un sol/plateau sur lequel se joue une pièce. Et moi, spectatrice et autrice, je cherche le sens de la scène avec mes petits moyens graphiques. C’est un jeu, pour le plaisir des sens !
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«Hangar et guis» rhénalon 24x12 cm